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16 déc. 2011

à côté.

ça faisait longtemps, tiens.
ma tête avec de la merde dedans. 
saletés de cycles à la con. 
c'est fatigant de ne jamais se sentir à sa place, d'être toujours dans le questionnement. tout ce travail. tout le monde ne le fait pas, parait-il. ma collègue parle de "richesse". je ne sais pas bien. je n'arrive pas à me fixer. cette "richesse" reste un travail, usant, la plupart du temps. ça bouffe la vie, quand même.

je supporte de moins en moins les parisiens, la jeunesse parisienne, la vie parisienne, et plus que tout, ces transports, cette lutte quotidienne, supporter les odeurs des usagers, de leur bouffe, leur mauvaise haleine, écouter leurs conneries, devoir soutenir le regard d'un putain de connard qui bloque agressivement sur la croix que je porte autour du cou, toute cette misère humaine que je croise, ces gens qui parlent tout seuls, qui ont perdu la tête, ceux qui n'ont rien à bouffer, ceux qui n'ont pas la chance de se laver tous les jours, tout ça, tout ça m'épuise parce que ces temps-ci,  je n'arrive pas à prendre le recul nécessaire.
et ça me fait chier de me plaindre.
j'ai pas envie de me plaindre.
j'ai envie d'être quelqu'un de meilleur, mais je n'y arrive pas.
parce que mon quotidien me fait chier quand je suis loin de lui, parce que j'arrive pas à m’ôter de la tête que je n'irai pas mieux tant que je n'aurai pas fait cette transition, tant que je n'aurai pas pris un aller simple. et j'ai encore cette putain de peur, me voiler la face, être dans la fuite, dans une mauvaise projection, une vision biaisée, faussée.
ça aussi, ça m'emmerde. 

et m'éloigner de ma trinité.
et de ma beauté, ma vie. 
un enfant dans une vie, c'est quelque chose.
le mien, un jour.
(ok, place aux choses sérieuses, du coup : passer ce permis à la noix et apprendre à cuisiner autre chose que des tagliatelles carbonara et du gratin de brocolis foireux).

trouver une robe noire.
boucler les derniers xmas gifts.
faire de jolis paquets cadeaux.
rêver au printemps, se dire qu'il viendra, dans quelques mois. 
que c'est une chose certaine.
collecter d'autres photos d’intérieurs chaleureux, différents. idées déco.
concrétiser tout ça, bientôt.
avec mes petits moyens.
croire que c'est possible, bon sang.

j'ai la chance de ne pas être seule.

putain, c'est juste que j'ai toujours été gâtée et que je suis une impatiente terrible.
et puis, je suis fatiguée physiquement.


2 commentaires:

  1. c'est trop con, tu va me manquer, mais c'est bien pour toi que tu partes...tu seras toujours ma petite soeur.

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