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3 juin 2011

mine, all mine ! my precious...

alors que l'ensemble de la blogosphère (celle que je lis, le reste, c'est de la merde, haha) propose des choses très modesques. 
look vintage pointu, ton sympa et prise de tête niveau zéro, chouettes nanas et fortes personnalités, jeunesse american apparel et expérimentations artistiques de qualité (je pense bien sûr à Adeline Rapon et Lady Moriarty - entre autres - quand j'écris ces lignes).
alors que The Killing Moon nous offre un peu plus chaque jour son malheureux squelette en pâture, gâche sa beauté et crée la polémique avec The Kooples.
que des marques comme Levi's collaborent avec des blogueuses "influentes" qui ne savent pas écrire plus d'une ligne, plus le temps passe, plus le vocabulaire trépasse (Kenza es-tu là ?).
tout ça et d'autres choses encore.

thehurricanediary m'accompagne lors de ces nuits blanches un peu trop récurrentes et bordel, je suis contente de venir calmer mes nerfs ici. enfin, "calmer". je me comprends.

il m'arrive un truc terrible. horrible. abomiffreux.
je ne retrouve plus mon blouson, mon amour, mon trésor, ma seconde peau, mon cuir Zara, vieux comme moi, pressions argent et couleur caramel fatigué. il m'empêche de dormir, l'enfoiré. je déroule mai, avril, je remonte jusqu'à mars dans ma tête, mon agenda et mon appareil photo sous les yeux, à l'affût du moindre indice qui pourrait me mettre sur la piste. oublié chez quelqu'un après tel déjeuner, au cinéma, perdu dans la rue, quelque part dans mon bordel, à tel endroit, ici, là ?, impossible de resituer la dernière fois que je l'ai porté, mis de côté qu'il était, beau temps, et place au petit dernier, noir, gros zips violents, cuir un peu pourri, mon cuir pas subtil de rockeuse de diamants, merde, pourquoi l'ai-je mis de côté, mon amour, comment ai-je pu, mon caramel, mon doux, ma seconde peau ?

repéré lors de cette lointaine pause déjeuner, entrée du Zara rue de Rennes, pas rue de Rennes angle face Fnac, rue de Rennes côté St Germain des Prés, je me souviens de tous ces Zara, je les ai bien arpentés.
Zara qui a su me pondre le cuir parfait, le cuir de ma vie, mon doux, mon beau.

je me souviens encore de mon stress, de cette course contre le temps, chaque minute plus précieuse que celle d'avant, en ce jour de printemps, quand j'avais les sous, plein de sous, ma sœur avec moi, aller/retour Châtelet Les Halles, Rivoli en speed, peur qu'un vendeur à la noix vende le seul et l'unique, on ne sait jamais, mais il m'attendait bien à Rivoli, sagement mis de côté par un responsable compétent, en Large, Large !, parce qu'à Paris, capitale de la mode, quand on a des épaules et une carrure de nageuse est-allemande, on est discriminées, complètement zappées, négligées, comme les grosses, on sue, on s'énerve, on râle, on se contorsionne pour enfiler une veste, on pourrait bosser au cirque. on galère.
et parce qu'à Paris, en boutique, il n'y a jamais plus d'un seul Large en rayon, un pauvre Large oublié, quand les Medium sont là par trois, par quatre, coups de fils entre magasins, je me souviens, passage en caisse, excitation, fébrilité, et je lâche tous ces euros, je craque, je m'en fous, c'est mon cuir, ma bataille.

si je ne le retrouve pas, je meurs.

et ce train, ce Vierzon-Paris, quelle idée d'aller à Vierzon, Bourges, fin fond du Cher, fin fond de la France, et ma course folle, le lundi matin première heure, Gare d'Austerlitz, en nage à l'arrivée, direction objets trouvés, "ça vous coûtera cher, 20 euros pour le récupérer", "Monsieur, écoutez, je vous donne son prix, rajoutez un zéro, un rein, n'importe quel organe pour le récupérer, prenez, servez-vous, je vous file mon deuxième rein, mes bras, prenez tout". (je suis marseillaise, un peu. j'adore en faire des tonnes).

il est bientôt 5 heures du matin, le texto destiné à l'ensemble de mon répertoire est déjà tapé, j'attends 8 heures pour l'envoyer, je l'enverrai même là, si je m'écoutais. 
se raisonner. ne pas réveiller les gens pour grapiller des indices, pour entendre la phrase rêvée, "ne panique pas, il est chez moi !". tout le monde ne comprendrait pas forcément. respirer.

j'ai deux pistes.

au secours.

sinon, c'est dingue, aujourd'hui j'étais à la terrasse d'un café dans une chouette rue, dans un beau quartier, soleil et café frappé, et j'ai zieuté toutes ces filles, toutes ces femmes, maje, sandro, vanessa bruno, birkenstock, bensimon, ray-ban, vuitton de la tête aux pieds, de la marque, du clean, propreté, pas un seul petit pet de travers, joli, soigné, tout raffiné, et ça ne m'a même pas excité. j'étais là, avec mon pauvre short en jeans h&m, je sais plus quel tee-shirt informe, et mes solaires à 4,99 euros, et bon sang, je kiffe mes fringues. il y a vraiment des fois, j'en ai rien à carrer de la sape. de leurs sapes. et j'aime bien être dans cet état d'esprit. j'ai essayé une monture Chanel, ceci dit. mais je ne me suis pas emballée plus de 12 minutes.

j'ai pas pensé à mon cuir aujourd'hui, parce que j'ai quitté la maison assez tôt, plutôt confiante, "il doit bien être quelque part, caché sous une autre veste, dans un sac à main voyage", et ce soir, horreur, malheur. je suis obsédée. je l'ai cherché. pas assez. j'ai arrêté pour me poser. demain, tête reposée.

c'est moi, ou je fais des rimes quand j'écris.

à l'aide.

à l'aaaiiide.

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